“Les Violences Conjugales sont, pour l’enfant, de l’ordre de l’exposition à une scène de guerre ou de terrorisme. Elles vont la/le perturber toute sa vie. Les enfants sont aussi des victimes”.
Edouard Durand, magistrat
Au cœur des violences conjugales, il y a très souvent des enfants, victimes directes.
Elles/Ils sont présent.e.s, vivant dans un climat de violence qui imprègne la famille.
Pourtant, ces enfants sont oublié.e.s, invisibles aux yeux des adultes. Ce sont les fantômes des violences au sein du couple.
Leur nombre en France est colossal * et les conséquences sur leur santé sont gravissimes !
Malgré cela, la question des enfants co-victimes de violences conjugales reste marginale aux yeux des pouvoirs publics et de la société. Il est donc grand temps de faire sortir ces enfants de l’oubli et du silence !
Il s’agit d’un véritable enjeu moral et financier de santé publique. L’État, les collectivités territoriales, les associations, les citoyen.ne.s… ont le devoir de protéger les plus fragiles, et parmi eux les enfants.
Leur sécurité et leur santé doivent devenir des priorités de l’action publique et de la société. On connaît les mesures à prendre. Elles nécessitent une véritable volonté politique et des moyens financiers importants.
L’association « Les Petits Fantômes » se donne comme missions, d’intérêt général, de rendre visible la condition de ces enfants, notamment en portant leur parole, de sensibiliser sur les conséquences des violences conjugales sur la santé des enfants et de promouvoir les actions nécessaires à leur protection et à leur accompagnement.
Plus précisément :
- informer via un site internet
- sensibiliser le grand public sur les conséquences des violences conjugales sur les enfants et sur les mesures à prendre
- mener des actions de prévention auprès des scolaires
- former les professionnel.le.s et les personnels en contact avec les enfants
- promouvoir la création de groupes d’expression dédiés aux enfants co-victimes
- participer à la coordination des acteurs concernés et à leur mise en réseau
* Les estimations officielles varient entre 400 000 (Haut Conseil à l’Égalité, rapport sur les violences conjugales 2020) et 4 millions (ONED/ONPE rapport sur les enfants exposés à la violence conjugale 2012)